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DÉCOUVREURS DE TRÉSORS

  • DÉCOUVEURS DE TRÉSORS

    Angleterre – Faux trésor : deux détectoristes piégés par la BBC ! par Jacques Mandorla, auteur du livre "60 trésors fabuleux à découvrir - Leur histoire détaillée - Leur composition précise - Leur localisation supposée" 

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     Éditions Trajectoire - 272 pages - 356 illustrations en couleurs - 25 €

    Disponible sur www.amazon.fr, www.fnac.com et dans la revue "Détection Passion"

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    Paul Adams et Andy Sampson, deux prospecteurs anglais habitant dans la région du Suffolk, présentent les 54 aurei qu'ils ont trouvés dans un champ, mais qui s'avèreront faux !

     

    Le 30 janvier 2018, Paul Adams (58 ans) et Andy Sampson (54 ans), deux prospecteurs anglais habitant dans la région du Suffolk (située dans l'Est de l'Angleterre), ont vécu la plus grande joie de leur vie... suivie, peu après, de leur plus grande déception !

    En effet, alors qu'ils détectent dans un champ, l'appareil de Paul émet un son bien net. Les deux Anglais mettent alors au jour 54 aurei d'une qualité « fleur de coin » et dont plusieurs sont à l'effigie de l'empereur Néron ! Ils estiment alors le montant de leur trouvaille à 250 000 livres, soit 280 000 euros environ ! Hélas, ils déchanteront vite quand ils se rendront le lendemain dans une boutique de numismatique dont le responsable leur apprend que toutes les monnaies sont fausses !

    L'explication sera connue peu après. La chaîne de télévision BBC avait tourné, quelques jours auparavant, un épisode de leur émission comique intitulée « Detectorists » et animée par deux comédiens jouant aux prospecteurs : Mackenzie Crook (dont le nom signifie « escroc » !) et Toby Jones. Pour cette émission, la BBC avait fait réaliser plusieurs centaines de copies d'aurei puis les avait disséminées dans ce champ... mais, à la fin du tournage de la séquence, toutes les monnaies n'avaient pas été ramassées par l'équipe de production !

    Les deux prospecteurs ont quand même pris cette aventure avec humour, affirmant en choeur : « Nous sommes officiellement les détectoristes les plus malchanceux du monde ! ». La valeur des 54 copies de monnaies romaines a été estimée à 270 livres, soit environ 300 euros !

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    Affiche publicitaire de la saison 2 de l'émission britannique « Detectorists » sur laquelle figurent les deux animateurs Mackenzie Crook et Toby Jones.

  • MA RENCONTRE AVEC DIDIER AUDINOT

    Ma rencontre avec Didier AUDINOT, chercheur de trésors par Jacques Mandorla, auteur du livre "60 trésors fabuleux à découvrir - Leur histoire détaillée - Leur composition précise - Leur localisation supposée"

    Disponible sur www.amazon.fr, www.fnac.com et dans la revue "Détection Passion"

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     Éditions Trajectoire - 272 pages - 356 illustrations en couleurs - 25 €

     

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    Didier Audinot, historien, homme de presse et chercheur de trésors.

    BIO-EXPRESS

    À l'âge de 13 ans, Didier Audinot découvre au fond du jardin familial une arme enterrée durant l'Occupation. Cette première trouvaille forge sa vocation. Il se plonge alors dans la lecture des vieux grimoires, à l'affût du moindre indice pouvant le mettre sur la piste de trésors oubliés.

    Plus tard, diplômé d'histoire et d'archéologie, il se spécialise dans la détec­tion électronique et se met à importer en France plusieurs marques anglo-saxonnes de détecteurs, appelés aussi « poêles à frire » ! Sa vocation devenait alors son métier.

    Didier était aussi un homme de presse : il avait lancé deux magazines « Trésors de l’Histoire » en 1980 et « Trésors et Détection » en 1990.

    Il nous a quittés en juin 2011 à seulement 56 ans.

     

    MA RENCONTRE

    J’avais contacté Didier en 1995 pour lui demander d’écrire des articles sur les trésors dans l’encyclopédie du paranormal FACTEUR X dont j’étais le conseiller éditorial. Un peu, plus tard, il m’a amicalement demandé de préfacer son « Manuel de Détection et de Chasse aux Trésors » qui révèle les techniques permettant d'exhumer d'authentiques trésors. Puis, je l’ai interviewé en 1996 pour FACTEUR X.

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    Jacques Mandorla - Qu'entendez-vous par « trésor » ?

    Didier Audinot - La définition la plus exacte reste celle proposée par l'article 716 du Code civil : « Un trésor est toute chose cachée ». Contrairement à l'image d'Épinal, le trésor ne se présente pas nécessairement sous la forme d'un butin de monnaies et de bijoux précieux. Par exemple, la grotte ornée de Vallon-Pont-d'Arc, qui a été découverte par des autodidactes, est aussi un trésor, au sens historique du terme. J'ai moi-même trouvé des documents anciens d'une grande valeur historique. Ils étaient généralement cachés dans de faux livres ou sous des tabliers de cheminée, creux et faciles à ôter.

    JM - Existe-t-il encore beaucoup de trésors à découvrir en France ?

    DA - Après plus de 25 ans de carrière, je suis toujours surpris de constater que je découvre encore, chaque année, des trésors inédits par dizaines ! En estimant qu'à chaque génération fran­çaise un million de personnes sont susceptibles d'avoir caché leurs économies, cela représente 66 millions de trésors cachés depuis l'époque gallo-romaine ! C'est considérable et quoi qu'il arrive, bien supérieur à ce qui a pu être découvert jusqu'ici.

    JM - La France a connu dans son histoire des périodes très mouvementées. Lesquelles sont les plus riches en trésors ?

    DA - L'époque la plus riche en trésors enfouis reste celle des grandes invasions barbares, survenues en Gaule aux Ier et Ve siècles de notre ère. Pour éviter que leurs biens ne soient pillés, des cent­aines de milliers de riches gallo-romains enterrèrent or, argen­terie et bijoux avant de prendre la fuite. Le plus souvent, ils ne revinrent jamais les chercher !

    Personnellement je préfère d'autres périodes, également très généreuses en fortunes cachées : le Moyen Âge (en 1307, lors de l'arrestation des Templiers de France, des milliers de commanderies dissimulè­rent soigneusement leurs trésors) ou le XVIe siècle, quand les guerres de religion faisaient rage. Une multitude de trésors furent enfouis aussi bien par des grandes familles de France que par de simples paysans...

    Mais ma période favorite est la Révolution française. La noblesse émigra massivement, lais­sant derrière elle, dans toutes les régions de France des trésors très précieux, souvent constitués de monnaies d'une très gran­de valeur. Aujourd'hui, je consacre la majeure partie de mes investigations aux trésors datant cette période.

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    Jacques de Molay, le dernier Grand Maître des Templiers, fut brûlé vif en place de Grève en 1314, sur ordre du roi Philippe IV le Bel.

    JM - Les grands trésors mythiques - comme celui des Templiers ou des Cathares - sont recherchés depuis fort longtemps. Comment expliquez-vous qu'ils n'aient toujours pas été découverts ?

    DA - Il y a à cela plusieurs raisons. D'abord, cela fait seulement une quinzaine d'années qu'on utilise du matériel de détection élec­tronique pour rechercher les métaux enfouis. Le grand trésor de l’Ordre du Temple est convoité depuis le XIVe siècle :  beaucoup de chercheurs sont sans doute passés très près. Mais, faute de moyens de détection moderne, ils se sont trouvés dans l'impos­sibilité matérielle de vérifier leurs hypothèses concernant la cache éventuelle.

    De nombreux petits trésors de commande­ries ont bien été découverts, mais jamais le trésor de l'Ordre lui même. Il en va de même concernant les dépôts de la commu­nauté cathare et les nombreux trésors nazis. La seconde raison, c'est que beaucoup de chercheurs s'y prennent mal. Les candi­dats à la fortune sont nombreux, mais beaucoup sont obnubi­lés par de fausses pistes, ce que l'on appelle des leurres dans notre jargon. Il faut se méfier des dossiers trop bien ficelés que l'on trouve dans les ouvrages destinés au grand public...

    JM - Quels conseils donneriez-vous à un chercheur de trésors « en herbe » pour qu'il augmente ses chances de réussite ?

    DA - Deux règles de travail sont absolument fondamentales et conditionnent à elles seules le résultat des recherches. La pre­mière règle, c'est d'apprendre à chercher par soi-même, à foca­liser son attention sur les renseignements que nos propres inves­tigations livresques peuvent nous apporter. Il n'est pas un ouvrage d'Histoire locale ou régionale qui ne dévoile quelques pistes inédites et parfaitement exploitables grâce au matériel de recherche moderne. Là se trouvent les vrais trésors.

    La seconde règle, c'est d'être curieux et d'avoir l'œil furtif. Au cours de ma carrière, je me suis aperçu qu'à toutes les périodes de l'Histoire les gens font preuve d'une extraordi­naire ingéniosité pour aménager des caches dans des endroits les plus saugrenus.

    En Normandie par exemple, il est courant que de simples tas de pierres placés au bord des chemins recè­lent des trésors très anciens. Personne n'aurait songé à y cher­cher quelque chose. Certains de ces pierriers n'ont pas bougé depuis l'époque gauloise !

    Parfois c'est un simple symbole gravé sur un vieux mur, et près duquel des centaines de per­sonnes sont déjà passées sans s'interroger, qui vous donnera l'exact emplacement d'un trésor inédit.

    Pour être chercheur de trésors, il faut avoir gardé quelque part une âme d'enfant. Les enfants fouinent partout. D'ailleurs, ils font souvent des découvertes intéressantes. En 1954 à Saint-Wandrille (Seine­-Maritime), trois jeunes scouts, fouillant dans un mur de l'ab­baye couvert d'inscriptions, découvrirent 3 pots remplis au total de 501 pièces d'or d'époque Louis XV, toutes très rares. Il y en avait pour une fortune. Durant rois siècles personne n’avait songé à chercher ce qui pouvait se cacher derrière ces signes. Autre exemple plus récent : les 400 pièces en argent d’époque Louis XIII qu’un enfant de deux ans et demi, prénommé Adrien, a découvert en novembre 1997 en forêt de Domont (Val d’Oise).

    JM - Parmi les amateurs de trésors, certains se spécialisent dans la recherche des pépites d'or et des météorites. Y a-t-il dans ces cas­-là une technique de détection spécifique ?

    DA - Non. Les pépites sont en or pur et les météorites sont compo­sées de métaux rares. Les détecteurs de métaux répondent donc très bien à ce genre de cibles. Par exemple, la météorite de l'Aigle, qui est tombée sur l'Orne au début du XIX' siècle, a laissé un nombre incalculable de débris.

    Ils sont enterrés à peu de profondeur dans la campagne. Comme l'on connaît bien le périmètre « bombardé », la recherche est aisée. Certains de ces trésors stellaires valent plus que leur poids en métal jaune. Quant à l'or natif, il en existe deux catégo­ries : l'or des rivières, toujours accumulé dans des endroits spécifiques que sont les placers, et l'or en pépite, arraché des entrailles de la terre par les mouvements tectoniques. On a ainsi déterré dans un champ des Avols en Ardèche plusieurs pépites d'or pur pesant chacune près de 400 grammes. Elle étaient enfouies à peu de profondeur et grosses comme des pommes de terre ! Là où ces pépites ont été découvertes, il y en a nécessairement d'autres à exhumer.

    JM - Dans vos ouvrages, vous révélez au public l'existence de milliers de trésors insoupçonnés. Vous en réservez-vous quand même quelques-uns ?

    DA - Non, j'ai pris le parti de tout livrer au public, sans voile et avec la plus grande sincérité. Mais, bien sûr, je poursuis mes propres recherches : je travaille constamment sur quatre ou cinq dos­siers par an. Cela constitue mon « jardin secret ». Ces pistes ne sont pas connues du public et devraient me conduire à des for­tunes considérables. Il s'agit d'affaires singulièrement com­plexes, donc très lentes à exploiter. Cela dit, il m'arrive aussi de me rendre sur des sites mentionnés dans mes guides... et d'y trouver des éléments de dépôts, voire même des trésors, alors que d'autre chercheurs étaient passés avant moi. C'est le métier peut-être...

    JM - Quelle est la trouvaille dont vous soyez le plus fier ?

    DA - Il y en a plusieurs. L'une d'entre elles, c'est la découverte d'un dépôt de pièces d'argent enterré en forêt vers 1430, en pleine épopée de Jeanne d'Arc. D'un strict point de vue financier, ce trésor n'avait pas une grande valeur... mais la découverte de monnaies si anciennes n'a pas de prix. Elle nous permet de toucher du doigt l'Histoire elle­-même. Bien sûr, certaines trou­vailles procurent des satisfactions d'un tout autre ordre... comme ces napoléons en or que j'ai retrouvés dans la maison d'un vieil économe il y a une vingtaine d'années.

    JM - Quelle est votre plus grande déception ?

    DA - Oh, c'était en 1977. Avec trois coéquipiers, nous nous trou­vions à Doullens dans le département de la Somme, sur le site d'une très belle forteres­se militaire Renaissance, prise et reprise par les Français et les Espagnols au XVIIe siècle. Le détecteur de métaux se mit à sonner alors que nous parcourions les anciennes coursives souter­raines. À l'emplacement qu'il indiquait, nous découvrîmes tout un atelier de faux-monnayeurs : des coins à frapper, des emporte-pièces très rares, des maillets et des monnaies terminées. Cet atelier devait appartenir à des Espagnols qui occupaient cette région sous le règne de Louis XIII. Nous avons naïvement laissé en dépôt notre trouvaille à l'un des membres de l'association de sauve­garde de la citadelle... sans même demander un reçu. Depuis, elle a disparu de la réserve communale où elle avait été stockée, juste au moment où nous tentions de faire valoir nos droits. Quand on pense que l'Hôtel des Monnaies à Paris ne possède pas, lui-même, d'atelier com­plet datant de cette époque !

    JM - Comment définiriez-vous l'art de découvrir des trésors ?

    DA - C'est l'art de déchiffrer les signes que nos ancêtres ont dissémi­nés ici ou là. Le problème quand on cache quelque chose, c'est de le retrouver : nos ancêtres le savaient bien. C'est pourquoi ils dissimulaient leurs trésors dans des endroits significatifs : un carrefour de chemins, des monuments anciens et isolés, où ils laissaient le plus souvent des repères discrets mais visibles. Rechercher un trésor, c'est amusant comme un jeu de piste... et, en plus, cela peut faire de vous un homme riche !

  • MEL FISHER ET LE TRÉSOR DE L'ATOCHA (2)

    Poursuivant son rêve d'enfant, Mel Fisher a retrouvé l'épave de l'Atocha... et son fabuleux trésor ! (2e partie)

    Extrait du livre de Jacques Mandorla

    "60 trésors fabuleux à découvrir"

    (Éditons Trajectoire)

    272 pages - 356 illustrations en couleurs - 25 €

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    La découverte de l’épave

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    Eugene Lyon a non seulement identifié la composition du trésor embarqué sur l’Atocha, mais il apporte aussi une précision géographique capitale en affirmant qu’il faut concentrer les recherches près des Marquesas Keys.

    Fisher n’hésite pas : il déplace son matériel et son équipe dans cette zone. Confiant, il répète tous les matins à qui veut l’entendre : « Today is the Day ! », qu’on pourrait traduire par « C’est aujourd'hui le grand jour ! ». Pourtant, les mois défilent et toujours rien : même ses plus fidèles supporteurs se mettent à douter.

    Puis, un jour de juin 1975 : Bingo ! Les plongeurs remontent une lourde chaîne en or, un splendide crucifix en or incrusté d’émeraudes, des lingots d'argent, des milliers de pièces d'argent et d'or, un astrolabe rarissime, des objets sacerdotaux et plusieurs lingots d'or.

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    Un drame terrible frappe Mel Fisher !

    Le 20 juillet 1975 au matin, Fisher n’aperçoit plus le Northwind, le bateau sur lequel vit Dirk, l’un de ses trois fils. Très vite, on se rend compte que l'embarcation a coulé pendant la nuit, emprisonnant trois personnes dans sa coque d'acier : Dirk, son épouse Angel et Rick Gage, un plongeur de l’équipe.

    Effondré, Fisher songe à tout arrêter, mais ses associés l’exhortent à continuer. Ce qu’il fait, presque à contrecoeur. Les recherches se poursuivent encore pendant plusieurs années, mais l’essentiel du trésor n’est toujours pas mis au jour.

    Il faudra attendre un jour de mai 1985. Kane, le second fils de Fisher remonte à la surface une impressionnante quantité d'émeraudes, dont l'une fait 77 carats : elle est évaluée par un expert à plus d'un million de dollars ! On a pu établir que toutes ces émeraudes proviennent des gisements de Muzo en Colombie, exploités par les Espagnols dès 1594.

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    Quelques-unes de 2 615 émeraudes, posées sur un tapis de chaînes en or !

    Quelques semaines plus tard survient la fabuleuse découverte du 20 juillet 1985 : ce jour-là, Kane et ses plongeurs mettent la main sur des lingots d'argent, des pièces de huit reales en or, des lingots d'or, d'autres émeraudes… Kane vient de tomber sur l’essentiel du trésor de l’Atocha, exactement 10 ans, jour pour jour, après le drame qui avait coûté la vie à son frère Dirk. Coïncidence ou signe du destin ?

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    Un plongeur de l’équipe de Mel Fisher vient de découvrir une énorme chaîne en or et trois broches du même métal !

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    À gauche, une monnaie de 2 escudos en or, frappée à Séville (Espagne), d’un poids de 6,7 g et d’un diamètre de 22 mm : elle cote 10 000 euros.

    À droite, une pièce de 8 reales en argent, frappée en 1618 à Potosi (Bolivie), d’un poids de 26,5 g et d’un diamètre de 36 mm : elle cote 1 200 euros.

    Le contenu détaillé du trésor

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    Voici la liste de toutes les trouvailles remontées de l’épave de l’Atocha par Mel Fisher et son équipe :

    - 115 lingots et disques d’or (pour un poids de 100 kg) sur les 125 répertoriés sur le livre de connaissement,

    - 27 chaînes en or,

    - des milliers de pièces en or,

    - 2 615 émeraudes (d’un demi-carat à 77 carats),

    - 58 broches en or avec émeraudes,

    - 115 000 pièces d’argent,

    - 969 lingots d’argent sur les 1 038 répertoriés,

    - 305 lingots de cuivre sur les 582 enregistrés,

    - 606 objets précieux : coupes en or, chandeliers, plateaux, gobelets, cruches en argent, bijoux religieux (croix, pendentifs, médailles…)

    - 3 astrolabes (principal instrument de navigation au XVIe siècle, l’astrolabe permet de trouver sa route en prenant des mesures sur les étoiles et sera remplacé au XVIIIe siècle par le sextant).

    À noter que les plongeurs ont trouvé de nombreux objets précieux qui n’étaient pas indiqués sur le livre de connaissement… car il s’agissait de biens personnels emportés par de riches colons espagnols qui retournaient au pays, à bord de l’Atocha !

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    Un disque d’or de 3 kg retrouvé dans l'épave de l’Atocha.

    Une partie du trésor est vendue aux enchères

    Afin de pouvoir payer tous les actionnaires de la société " Treasure Salvors " et donner sa part de 25% à l’État de Floride, Mel Fisher décide de vendre une petite partie du trésor aux enchères. Organisée les 14 et 15 juin 1988 par la Maison Christie’s de New York, la vente rapporte plusieurs dizaines de millions de dollars.

    L’une des vedettes de cette vente est une superbe croix en or massif, incrustée de neuf émeraudes en cabochons, vendue un million de dollars !

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    Un astrolabe est vendu 132 000 dollars. Un énorme lingot d’or de 2 kg a trouvé preneur pour 54 000 dollars.

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    Après plus de vingt années de recherches, Fisher a donc été largement récompensé de sa patience et de sa ténacité. Son extraordinaire aventure a ensuite servi d’exemple à de nombreux chercheurs de trésors.

    C’est probablement en pensant à eux que Mel Fisher, avant de mourir en 1998, a déclaré : « Je pense que ma persévérance a fini par payer. Si je dois résumer ma recherche, je dirais que le point le plus important est de se trouver pile au bon endroit et de faire son travail sérieusement. Et si certains vous critiquent par jalousie, ça doit passer par une oreille et sortir par l’autre ! Il ne faut penser qu’à une seule chose : continuer à chercher. Et le jour où, comme moi, vous découvrez que le fond de la mer est recouvert de pièces d’or, vous n’oublierez plus jamais cette image ! ».

    Et les trouvailles continuent !

    Depuis la disparition de Mel Fisher, ses deux fils continuent de fouiller, sans relâche. Et le miracle se poursuit : ils trouvent l’épave du Santa Margarita, un autre galion de la flotte qui accompagnait l’Atocha et qui a sombré en même temps que lui. Et il ne se passe pas une seule semaine sans qu’un plongeur ne trouve de nouveaux lingots d’or ou de nouvelles pièces de monnaie.

    S’agit-il du reste des trésors de l’Atocha et du Santa Margarita ou bien des cargaisons précieuses des 6 autres vaisseaux qui accompagnaient ces deux navires ? Les fils Fisher gardent le secret.

    Une seule chose est certaine : l’estimation de la valeur des trouvailles à 300 millions de dollars, que Mel Fisher avait faite en 1964, est aujourd’hui nettement dépassée et réévaluée à 450 millions !

    FIN

  • MEL FISHER ET LE TRÉSOR DE L'ATOCHA (1)

    Poursuivant son rêve d'enfant, Mel Fisher a retrouvé l'épave de l'Atocha... et son fabuleux trésor ! (1ère partie)

    Extrait du livre de Jacques Mandorla

    "60 trésors fabuleux à découvrir"

    (Éditons Trajectoire)

    272 pages - 356 illustrations en couleurs - 25 €

    Disponible sur www.amazon.fr, www.fnac.fr et en librairie

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    450 millions de dollars au fond de la mer : ce chiffre représente la valeur des objets de la fabuleuse épave du galion espagnol Nuestra Señora de Atocha, remontés à la surface par l’Américain Mel Fisher.

    Il fait vraiment très chaud ce 20 juillet 1985 à Key West, en Floride. Mel Fisher est tranquillement assis dans son bureau climatisé : il est 13h05. Soudain, le téléphone sonne. À l’autre bout du fil, son fils Kane s’écrie : « Papa, tu peux jeter les cartes marines à la poubelle : on a trouvé l’Atocha ! ». Pour Mel Fisher s’achève alors une très longue quête de plus de 20 années dans les eaux chaudes de Floride.

    Mel Fisher est né en 1922 dans l'Indiana. La Seconde Guerre mondiale interrompt ses études d'ingénieur-mécanicien à l’Université de Purdue. Pour pouvoir vivre, il crée alors, avec sa jeune épouse, un club de plongée. Au bout de quelques années, Fisher souhaite rompre la monotonie de ce travail. Le déclic survient le jour où il discute avec des plongeurs qui viennent de trouver des pièces d’or dans une épave, au large de Miami. Fisher, plongeur professionnel aguerri, est persuadé de pouvoir en faire autant. C’est pourquoi, en 1962, il fonde avec cinq amis plongeurs une société au nom évocateur : la « Treasure Salvors » (les Sauveteurs de Trésors). Hélas, les premières épaves qu’ils fouillent ne fournissent aucune trouvaille de valeur.

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    Mel Fisher (à gauche) et ses deux fils Kim (au centre) et Kane (à droite). En arrière-plan, deux « mail box », inventées par Fisher.

    Une invention géniale : la "mail box"

    Mais Fisher est quelqu’un d’obstiné et d’inventif : il cherche alors une idée originale qui permette de mieux explorer les fonds marins. Utilisant ses connaissances en mécanique, il met au point un appareil étonnant, qu’il surnomme « mail box » (car il ressemble à une boîte aux lettres américaine), qui va révolutionner les techniques de prospection sous-marines. Il s’agit d’un grand tube métallique coudé, renfermant une énorme hélice qui propulse l'eau de la surface vers le fond marin, afin de dégager la vase ou le sable : grâce à cet engin, les objets précieux apparaissent facilement à la vue des plongeurs.

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    Dessin expliquant le fonctionnement d’une « mail box ».

    Mon ami Michel Bagnaud, le spécialiste du trésor de l’île des Cocos, a raconté dans son livre « Profession : inventeur de trésors », comment cette « mail box » géniale donne très vite d’excellents résultats : « Les 24 et 25 mai 1964, Fisher met au jour près de 2 000 escudos d'or en parfait état. Un mois plus tard, il découvre des chaînes en or de plusieurs mètres de long et deux gros disques en or massif. Devant les journalistes médusés, il proclame alors qu'il a remonté pour un million et demi de dollars d’objets, mais qu'il compte en trouver beaucoup plus en se lançant à la recherche de l’épave la Nuestra Señora de Atocha, qui contient au moins 300 millions de dollars ! ».

    La loi fédérale très avantageuse de l'État de Floride

    Pour retrouver l’épave de l’Atocha, Fisher loue une concession maritime à l’État de Floride, en sélectionnant une zone très étendue au large de Key West. Il profite du fait que la loi fédérale de l’État de Floride est très avantageuse : elle laisse, en effet, 75% de la valeur des trouvailles aux inventeurs (découvreurs) alors que l’État de Floride se contente seulement des 25% restants.

    Dans les autres pays, la règle en usage est fondée sur un partage à 50/50. Sauf en France où, depuis 1989, l’État s’attribue l’entière propriété des trésors sous-marins gisant dans nos eaux territoriales ! Cette loi ayant eu le désastreux effet d’augmenter les pillages d’épaves, fouillées sans demande d’autorisation préalable, l’État français s’est engagé en 1996 à verser une prime à tout découvreur, prime pouvant aller jusqu’à 30 000 euros selon l’intérêt scientifique de la trouvaille. Prime considéré comme insuffisante par les chercheurs de trésors.

    Une plongée dans les archives

    Ayant obtenu sa concession auprès de l’État de Floride, Fisher se met à la recherche de l’Atocha. Les premiers mois sont décevants : il ne trouve absolument aucune trace du galion espagnol.

    Le destin vient alors au secours de Fisher : un jour, à Vero Beach, la ville de Floride où il réside, Fisher rencontre par hasard un certain Eugene Lyon, en train de s'affairer avec son détecteur de métaux sur la plage. Lyon est un brillant érudit : il sait lire l'espagnol ancien et se rend régulièrement aux Archives générales des Indes, situées à Séville en Espagne, afin d’y consulter des documents des conquistadors espagnols dans le but de rédiger la thèse de doctorat d'Histoire qu’il prépare. Fisher le charge alors d’aller trouver des informations sur le naufrage de l'Atocha, en lui précisant la date de la catastrophe : 6 septembre 1622.

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    Frappée par un ouragan, l'Atocha fait naufrage près de la Floride le 6 septembre 1622.

    La veille de cette date fatidique, 28 bateaux quittent le port de La Havane à Cuba, en direction de l’Espagne. Cette flotte emporte avec elle une fortune colossale : argent de Bolivie, or et émeraudes de Colombie, perles du Venezuela... Mais quelques bateaux ne parviendront jamais à destination : le matin du 6 septembre, un terrible ouragan frappe la flotte au moment où elle se dirige vers la Floride : 8 bateaux disparaissent entre les îles de Marquesas Keys et de Dry Tortugas, à l’ouest de Key West.

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    Eugene Lyon, l'archiviste qui a permis à Mel Fisher de localiser l'épave de l'Atocha.

    Pour essayer de retrouver l’endroit exact du naufrage, Eugène Lyon part à Séville et se plonge dans les archives pendant des semaines. Il finit par tomber sur un document exceptionnel : le manifeste de connaissement, c’est-à-dire la liste du chargement enregistré au moment où l’Atocha appareille de Carthagène, en Colombie, pour se rendre en Espagne.

    La lecture de ce document donne le vertige à Fisher ! Voyez plutôt : l’Atocha emporte officiellement 1 038 lingots d’argent d’un poids total de 24 tonnes, 180 000 pesos en pièces d’argent, 582 lingots de cuivre, 125 lingots et disques d’or, 350 balles d’indigo (une teinture rare et très appréciée à l’époque), 525 balles de tabac, 20 canons de bronze, 600 kilos d’objets en argent et des dizaines de milliers de pièces d’or !

    Un trésor phénoménal qui sera remonté à la surface quelques années plus tard !

    À SUIVRE