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LE BLOG DES CHERCHEURS DE TRÉSORS - Page 8

  • ACTUALITÉS

    JUST BEEN PUBLISHED

    THE SPHINX

    AND THE SECRET ATLANTIS HALL OF RECORDS

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    269 pages - Author: Erick Surcouf

    Editor: Strategic Book Publishing and Rights Co

     

    Book available on :

    www.amazon.com : paperback edition (US $ 16.95) – Kindle edition (US $ 9.69)

    www.fnac.com: Kobo edition (9,45 €)

     

    The author

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    Erick Surcouf was born in Paris, France, and has traveled around the world to more than 56 countries. He has lived in California, Mauritius Island, Reunion Island, Côte d'Azur (near Saint-Tropez), and now resides in Hyères on the South Coast of France. He is a noted marine treasure hunter, who has always been interested in unexplained mysteries as well as ancient civilizations that have disappeared, but have had an important influence on mankind's evolution.

     

    To contact Erick Surcouf:

    Email: groupesurcouf@gmail.com

    Facebook : https://www.facebook.com/ericksurcouf/

     

    The book’s pitch

    " Professor Allan Parker, an American Egyptologist, makes an incredible discovery under the Giza plateau and must face the huge political and religious consequences caused by it.

    In spite of the danger, the professor asks one of his former students, Patrick Marshall, to assist him with the find. But when Patrick arrives to Cairo, the professor has mysteriously vanished...

    In this stunning novel, I wanted to reveal the unknown history of powerful antique civilizations mixing mystery, suspense, adventure, conspiracies, deep teachings and scientific and religious consciousness.

    (Avons-nous été créés par une civilisation hautement évoluée qui a disparu après avoir préservé l'essence de sa haute technologie dans une Salle située en Égypte, près du Sphinx ? Le Professeur Allan Parker, un égyptologue américain, fait une incroyable découverte sous le plateau de Gizeh et doit faire face aux énormes conséquences politiques et religieuses qu'elle entraîne. En dépit du danger, le professeur demande à l'un de ses anciens étudiants, Patrick Marshall, de l'assister dans sa découverte. Mais quand Patrick arrive au Caire, le professeur a mystérieusement disparu... Dans cet étonnant roman, j'ai voulu révéler l'histoire inconnue de puissantes civilisations antiques en mélangeant mystère, suspense, aventure, conspirations, enseignements profonds et consciences religieuses et scientifiques).

     

    See video on Youtube

    https://youtu.be/GZcVibAdIFE

     

  • ARTEFACTS MYSTÉRIEUX (2)

    Enquête sur 7 énigmatiques artefacts de l’Antiquité (2e partie)

    Par Jacques Mandorla

    Auteur de "60 trésors fabuleux à découvrir"

    (Éditons Trajectoire)

    272 pages - 356 illustrations en couleurs - 25 €

    Disponible sur www.amazon.fr, www.fnac.fr et en librairie

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    Après avoir étudié, dans la première partie, 4 objets de l’Antiquité posant des énigmes quasiment insolubles aux archéologues et aux historiens (le disque en argile de Phaistos, le disque céleste de Nebra, la pile électrique de Bagdad et l’horloge astronomique d’Anticythère), en voici 3 autres : les étranges dodécaèdres en bronze, les sphères géantes du Costa Rica et le disque astrologique de Chevroches.

    Rappelons qu’aucune recherche trésoraire, avec ou sans détecteur de métaux, ne peut être effectuée sur l’ensemble des sites évoqués dans cet article, sans l’autorisation préalable des propriétaires des lieux.

    100 à 300 après J.-C. : les énigmatiques dodécaèdres en bronze

    Depuis plus de deux siècles, les archéologues trouvent, de façon isolée, d’étranges objets en bronze ayant la forme d’un dodécaèdre, c’est-à-dire d’un solide composé de 12 faces (en grec, le préfixe dodeka signifie 12). La tradition dit que c’est le mathématicien grec Hippase de Métaponte, un disciple de Pythagore, qui aurait construit le premier dodécaèdre vers 500 av. J.-C.

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    Un dodécaèdre régulier est un solide composé de 12 faces, 20 sommets et 30 arêtes (exemplaire en bronze trouvé en 1906 à Saint-Parize-le-Châtel, près de Nevers - Musée archéologique de Lyon).

    Le dodécaèdre (12 faces, chacune ayant le format d’un pentagone c’est-à-dire avec 5 côtés, 20 sommets et 30 arêtes) fait partie des 5 solides dits « de Platon » avec le tétraèdre (4 faces), le cube (6 faces), l’octaèdre (8 faces) et l’icosaèdre (20 faces). Le célèbre philosophe grec, dans son livre Timée publié vers 358 av. J.-C., associait chacun des 4 éléments de l’univers avec un solide régulier : la Terre avec le cube, l'Air avec l'octaèdre, l'Eau avec l'icosaèdre et le Feu avec le tétraèdre. Enfin, le dodécaèdre, cinquième solide, représentait selon lui « le dieu utilisé pour arranger les constellations sur tout le ciel », parce qu’il ressemble le plus à la sphère.

    Cette symbolique de l’univers et du ciel a conduit à la création de petits dodécaèdres pleins, utilisés pour des séances de divination afin de prédire l’avenir par le jeu. Ainsi, en 1982 des archéologues, en train de faire des fouilles dans la cathédrale Saint-Pierre à Genève (Suisse), ont découvert un dodécaèdre plein, en plomb recouvert d’une pellicule d’argent, portant sur chacune de ses faces un signe du zodiaque, écrit en latin. Haut de 3,5 cm, ce dé pèse 297 g et remonte au IVe siècle après J.-C. d’après les monnaies trouvées au même endroit. Autre découverte : en 1556 a été publié un livre intitulé « Le Dodechedron de Fortune, livre non moins plaisant et récréatif que subtil et ingénieux entre tous les jeux et passe-temps de fortune, autrefois composé par Jan de Meun pour le roi Charles V ». On y jouait avec le même type de dé à 12 faces, chacune portant un signe du zodiaque astrologique, que celui trouvé à Genève.

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    En 1982 des archéologues ont découvert dans la cathédrale Saint-Pierre à Genève (Suisse) un dodécaèdre en plomb, portant sur chacune de ses faces un signe du zodiaque écrit en latin. Haut de 3,5 cm, ce dé plein pèse 297 g et remonte au IVe siècle après J.-C.

    Mais intéressons-nous, dans cet article, aux étonnants dodécaèdres en bronze creux ajouré et bouleté (ou perlé, selon les auteurs) dont la fonction n’est toujours pas connue à ce jour. Le premier dodécaèdre de ce type (aujourd’hui perdu, hélas) a été découvert le 28 juin 1739, par un archéologue britannique du nom de North, dans un champ près d’Aston (Angleterre).

    Des centaines de chercheurs ont étudié ces artefacts étranges afin d’essayer d’en percer les mystères. La mission n’est pas simple car, à l’heure actuelle, on n’a toujours pas trouvé de texte ancien les décrivant et expliquant leur fonction.

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    Des peintres comme Jacopo de Barbari (« Luca Pacioli avec son élève » - 1495 - Musée de Naples) ou Salvador Dali (« La dernière cène » - 1955 - National Art Gallery, Washington, USA) ont célébré les mystères du dodécaèdre.

    Le spécialiste qui a fait découvrir l’importance des dodécaèdres en bronze est le Français Julien de Saint-Venant, auteur d’une étude de 56 pages parue en 1907 à Nevers et intitulée Dodécaèdres perlés en bronze creux ajouré de l’époque gallo-romaine. À cette date, Saint-Venant a relevé l’existence de 41 dodécaèdres. Bien plus tard, en 1954, le chercheur suisse Waldemar Deonna réactualise le rapport de Saint-Venant en publiant Les dodécaèdres gallo-romaíns en bronze, ajourés et bouletés - À propos du dodécaèdre d'Avenches (Suisse).

    L’étude la plus récente date de fin 2013 : elle a été réalisée par l’archéologue autrichien Michael Guggenberger qui en recense 116, tous découverts uniquement en Europe du Nord. Parmi eux, une bonne moitié provient de France et d’Allemagne. Les autres ont été mis au jour en Autriche, Belgique, Grande-Bretagne, Hongrie, Pays-Bas, Suisse et ex-Yougoslavie. Il est curieux de noter leur absence dans tout l’espace méditerranéen (Italie, Grèce, Moyen-Orient, Espagne ou Afrique du Nord), région où l’Empire romain avait pourtant étendu sa domination. En effet, la trouvaille la plus méridionale en Europe est celle de la moitié d’un dodécaèdre, découvert en 1939 à Arles dans les ruines des thermes gallo-romains et exposé depuis au Musée Départemental Arles Antique.

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    Répartition géographique de 116 dodécaèdres. En rouge, les sites de découverte et, en gris, les endroits où sont exposés ceux dont on ignore la provenance (carte établie par l’archéologue autrichien Michael Guggenberger).

    L’existence d’un 117e dodécaèdre a été révélée dans le numéro 72 (paru en octobre 2007) de la revue Détection Passion, sous la plume du regretté Loïc Berton. Ce nouvel artefact n’est pas comptabilisé par l’archéologue autrichien Michael Guggenberger. Malheureusement, on sait peu de choses sur cet objet et sur son découvreur. Loïc nous apprend qu’il a été trouvé, à la fin des années 1990, sur les vestiges d’un modeste habitat gallo-romain situé dans un sous-bois au nord de Paris. À un mètre de ce dodécaèdre a aussi été mise au jour une statuette en bronze, haute de 10/15 cm et ressemblant à la déesse Junon, reine des dieux et protectrice du mariage. Cependant, je ne partage pas l’hypothèse consistant à dire que le dodécaèdre servait de socle à la statue et que ses ouvertures indiquaient les mois du calendrier : sur les 116 trouvailles de dodécaèdres, relevées par Guggenberger, on ne signale en effet aucune statuette à proximité.

    Enfin, lors de mon enquête pour rédiger cet article, j’ai trouvé par hasard sur Internet la photo d’un 118e dodécaèdre, totalement inconnu et, lui aussi, non référencé par Guggenberger : il a été trouvé par un Anglais du nom de Brian Campbell. Je suis parvenu à contacter ce dernier : il m’a alors dit l’avoir trouvé en 1989, dans son verger situé à Romford, petite ville à 25 km au nord-ouest de Londres qui existait à l’époque de l’occupation romaine sous le nom de Durolitum. D’un poids de 120 g et de 5 cm de hauteur, le dodécaèdre était coincé à 1,20 m de profondeur dans la souche d’un arbre et n’était accompagné d’aucun autre artefact qui aurait permis de le dater. Brian Campbell, ne comprenant pas ce qu’était sa trouvaille, m’a avoué l’avoir laissée pendant une dizaine d’années sur le rebord extérieur d’une des fenêtres de sa maison !

    Les dodécaèdres en bronze ont tous des points communs entre eux : ils possèdent 12 faces percées d’ouvertures circulaires de tailles différentes, ils ont une boule sur chacun des 20 sommets et ont été coulés selon la technique de la cire perdue. En revanche, parmi tous ceux découverts à ce jour, on n’en trouve aucun de la même dimension !

    Leur hauteur (distance entre deux faces opposées parallèles, sans compter les boules) varie de 4 à 10 cm, l’épaisseur de leur tôle fait 1 à 3 mm et leur poids va de 35 g à 1 044 g (ce dodécaèdre très lourd a été trouvé en 1768 à Carmarthen en Angleterre). Enfin, sur de nombreux exemplaires, on a remarqué que les deux ouvertures les plus grandes sont situées sur des faces opposées.

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    Sur le développement à plat du dodécaèdre trouvé à Saint-Parize-le-Châtel (Nièvre), on voit bien les différences de diamètre entre les ouvertures des 12 faces, ainsi que les ocelles (ronds avec un point central) qui les entourent.

    Si toutes les trouvailles se répartissent donc sur l’ancien territoire celtique plutôt que romain, la datation des dodécaèdres ne correspond pourtant pas à la civilisation celte : les spécialistes situent, en effet, leur création entre les IIe et IVe siècles après J.-C., donc à l’époque gallo-romaine.

    Cette datation a pu être déduite de l’étude de 35 trouvailles pour lesquelles on connaît le contexte archéologique avec une grande précision : 13 dodécaèdres ont été découverts dans des camps militaires, 6 dans des ruines de maisons antiques, 3 dans des champs, 3 dans une tombe, 3 dans le lit d’un fleuve, 2 dans des thermes (dont un, daté vers 250 après J.-C. et pesant 81 g, trouvé en Mayenne en 1995 par des archéologues à Jublains, l’antique Nouiodunum, capitale de la tribu gauloise des Diablintes), 2 accompagnant un trésor monétaire, 1 dans les ruines d’un théâtre, 1 dans un puits et 1 découvert en 1980 à proximité immédiate d'un sanctuaire celto-romain à Schwarzenacker (Allemagne), rasé en 276 après J.C. par les Alamans.

    Fait surprenant : aucun dodécaèdre n’a jamais été officiellement mis au jour à l’aide d’un détecteur de métaux !

    APPEL AUX LECTEURS DE MON BLOG !

    Si vous avez découvert un dodécaèdre en bronze, merci d'avoir la gentillesse de m’adresser une photo et de préciser le nom de la commune où a été faite la trouvaille. Mon email : jimandorla@sfr.fr

     

    À quoi pouvait donc servir ce type d’objet ?

    À ce jour, de très nombreuses hypothèses ont été proposées par les chercheurs. Certaines sont totalement fantaisistes ou même parfaitement absurdes, d’autres sont crédibles. On peut les classer en 7 grandes familles :

    - Une arme : casse-tête, pommeau d’épée... Cela me paraît peu crédible.

    - Un jouet : dé géant (mais quel nombre associer à chaque face ?), objet pour jeu d’adresse, bilboquet… Cette hypothèse ne me semble pas très convaincante.

    - Un instrument professionnel : mesureur d'angle pour l’arpentage (voir dessin), appareil pour faire des calculs en astronomie, outil pour calibrer la fabrication de tubes de métal, gabarit de bijoutier,… Approche intéressante.

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    Pour certains chercheurs, les dodécaèdres seraient des instruments utilisés par des professionnels pour mesurer des angles (par rapport à l’horizon) lors de l’arpentage, pour faire des calculs en astronomie,…

    - Un objet de culte religieux : porte-encens, amulette magique des druides, garniture de goupillon, instrument de divination astrologique (12 faces = 12 signes du zodiaque, mais dans ce cas à quel signe correspondrait chaque face ?)… Thèse peu crédible.

    - Un objet domestique : chandelier, porte-fleurs… Suggestion pas crédible.

    - Un objet servant à calculer la meilleure date pour semer le blé d’hiver en fonction de la position du soleil : cette thèse a été publiée en 1996 par le chercheur néerlandais Sjra Wagemans, ce qui expliquerait alors pourquoi les dodécaèdres ne sont présents que dans le nord de l’Europe. Hypothèse très intéressante.

    - Un objet servant à tricoter des gants de laine (qui n’étaient donc pas utiles dans le sud de l’Europe) : cette toute nouvelle hypothèse, que j’ai découverte lors de mes recherches, est démontrée dans une vidéo postée en 2014 par un certain Martin Hallett sur le site YouTube et est, à la fois, étonnante et pertinente (www.youtube.com/watch?v=poGapxsanaI). On y apprend aussi que la taille des doigts peut être calibrée grâce au diamètre des ouvertures du dodécaèdre ! Hypothèse étonnante et très crédible !

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    En 2014, Martin Hallett, un internaute anglais, a proposé une hypothèse originale pouvant expliquer la fonction d’un dodécaèdre : un objet servant à tricoter des gants de laine !

     

    200 après J.-C. : les sphères géantes du Costa Rica

    Appelée localement « Bolas grandes » (grandes boules), d’étonnantes sphères de pierre ont été découvertes dans les années 1930 dans une région du sud du Costa Rica (Amérique centrale) nommée Diquis Delta, située sur la côte pacifique, non loin de la frontière avec le Panama. On dénombre aujourd’hui environ 300 boules sur tout le territoire du Costa Rica.

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    La région, dans laquelle se trouvent la quasi-totalité des sphères de pierre, est nommée Diquis Delta (en jaune) : elle se trouve au sud du pays, sur la côte pacifique et non loin de la frontière avec le Panama.

    Ces sphères n’étaient connues que des habitants de la région, mais ceux-ci ignoraient tout de leur origine et de leur histoire.

    Il faut attendre l’implantation de la firme américaine United Fruit Company dans le Diquis pour que le monde apprenne l’existence de ces sphères : en effet, afin de réaliser une gigantesque plantation de bananiers, la compagnie doit défricher une partie de la jungle. Les ouvriers, travaillant sur le site, aperçoivent alors de nombreuses boules de pierre et, quand elles les gênent, n’hésitent pas à les mettre sur le côté afin de pouvoir passer avec leurs engins. Certaines ont même été pulvérisées volontairement (parfois à l’aide de dynamite !) car une rumeur, complètement absurde, se mit à parcourir la région qu’elles contenaient de l’or.

    Une jeune femme nommée Doris Stone (nom qui signifie « pierre » en anglais… étrange coïncidence !), dont le père travaille comme cadre chez United Fruit Company, se passionne pour ces sphères mises au jour dans la jungle. Elle finit par rédiger un article qui paraît en 1943 dans la revue American Antiquity et qui attire l'attention du docteur Samuel Lothrop (1892-1965), chercheur au musée Peabody d'archéologie et d'ethnologie, dépendant de la célèbre université américaine Harvard. Lothrop avait auparavant déjà visité de nombreux sites archéologiques en Argentine, au Panama et au Mexique.

    En 1948, il décide de se rendre au Costa Rica avec son épouse Eleanor : au total, il étudiera 186 boules dont le diamètre s’étale de quelques centimètres jusqu’à 2,40 m pour la plus grande, qui pèse environ 16 tonnes ! Il publiera ses conclusions, quinze ans plus tard en 1963, dans un livre intitulé Archaeology of the Diquís Delta.

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    Samuel Lothrop et son épouse Eleanor posent devant l’une des 186 sphères qu’ils ont étudiées. Quinze ans après cette expédition de 1948, Lothrop publiera ses conclusions dans un livre intitulé « Archaeology of the Diquís Delta ».

    Les boules ont été taillées dans une roche d’origine volcanique (appelée « gabbro ») provenant du lit du fleuve Terraba, à une cinquantaine de kilomètres de l'endroit où la majorité des sphères ont été découvertes. On ignore comment elles ont pu être transportées de ce fleuve jusqu’aux endroits où elles ont été trouvées… sachant que certaines étant même placées au sommet de collines !

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    Les boules ont été taillées dans une roche d’origine volcanique à une cinquantaine de kilomètres de l'endroit où la majorité des sphères ont été découvertes. Certaines ont même été trouvées au sommet de collines !

    Lothrop a cherché à savoir à quelle époque ces sphères ont pu être taillées : pour cela, il a recherché des morceaux de poterie sous les sphères et a pu les dater de différentes périodes s’étalant entre 200 et 1 500 après J.-C. Ces boules ont donc été façonnées à l’ère précolombienne, c’est-à-dire avant l’arrivée de Christophe Colomb qui débarqua ici en 1502, lors de son quatrième voyage. Mais ces boules ne sont signalées dans aucun des documents historiques rédigés par les colons espagnols : peut-être parce qu’elles étaient alors enfouies dans la jungle et donc pas visibles.

    Autre interrogation : comment ont-elles pu être réalisées avec une forme sphérique aussi parfaite ? Pour John Hoopes, professeur d’anthropologie à l’université du Kansas, les créateurs ont façonné les boules avec des marteaux de pierre.

    Cependant, au Costa Rica, une tradition locale circule disant que les anciens habitants avaient créé une mixture à base de plantes qui permettait de ramollir la pierre pour la travailler ! Cette rumeur, à première vue fantaisiste, est pourtant cohérente avec les récentes recherches du scientifique français Joseph Davidovits de l’Institut Géopolymère de Saint-Quentin (France), inventeur de la chimie de géopolymérisation. Pour lui, ces boules (mais aussi les pyramides d’Égypte) ont été construites en pierre calcaire reconstituée et n’ont pas été taillées et transportées sur des traîneaux et des rampes. Davidovits a démontré que des acides contenus dans certaines plantes (rumex, agave, bourse à Pasteur…) permettent, en effet, de dissoudre le carbonate de calcium contenu dans les pierres calcaires ou dans le marbre.

    À quoi servaient donc ces sphères ? À ce jour, les hypothèses sont nombreuses : représentation du système solaire (on a découvert des alignements de 4 ou 5 pierres), pierres tombales, balises pour les navigateurs (mais la quasi-totalité des pierres ont été trouvées loin des côtes), objets de culte religieux... Il existe aussi des thèses plus ésotériques faisant état du passage d’extraterrestres ou d’habitants de l’Atlantide ! 

    Des sphères ont même été découvertes sur une plage du Costa Rica, au bord de l’océan Pacifique : on ne comprend pas pourquoi, et depuis quand, elles se trouvent là.

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    Des sphères ont aussi été découvertes sur une plage non fréquentée du Costa Rica, au bord de l’océan Pacifique : on ne comprend pas pourquoi, et depuis quand, elles se trouvent précisément là.

    À noter que d’autres sphères ont été découvertes ailleurs : au sud de la Nouvelle-Zélande, sur la plage de Koekohe, où on les appelle Moeraki Boulders (rochers Moeraki).

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    Les "Moeraki Boulders" sur la plage de Koekohe (Nouvelle-Zélande).

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    Des "Moeraki Boulders" détruites par l'érosion.

    Plus récemment (avril 2016), en Bosnie, l'archéologue Semir Osmanagic a mis au jour, dans une forêt près de la ville de Zavidovici, une sphère d’environ 2,50 m de diamètre qu’il estime « avoir été sculptée par une ancienne civilisation qui daterait de plus de 1 500 ans ».

    Pour Mandy Edwards, chercheuse à la School of Earth, Atmospheric and Environmental Sciences de l'Université de Manchester : « Cette sphère de Bosnie pourrait être plutôt le résultat d'un processus de concrétion. Autrement dit, du matériau minéral naturel aurait précipité dans les cavités laissées dans les sédiments et se serait assemblé, formant une structure sphérique ».

    Autres hypothèses évoquées par différents chercheurs à propos de toutes ces sphères : ce sont des météorites, des oeufs de dinosaures pétrifiés ou, plus délirant, des artefacts laissés par des visiteurs extraterrestres !

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    L' archéologue bosniaque Semir Osmanagic pose auprès de la sphère qu'il a découverte en avril 2016 dans une forêt, près de la ville de Zavidovici.

     

    340 après J.-C. : le disque astrologique de Chevroches

    En 2001, lors de fouilles archéologiques préventives menées par l’INRAP (Institut de recherches archéologiques préventives) avant la construction d’un village de vacances à Chevroches, une bourgade située près de Clamecy (Nièvre), des archéologues découvrent deux trésors monétaires accompagnés d’objets métalliques en bronze, fer et plomb.

    Trois ans plus tard, de nombreux artefacts sont envoyés pour restauration au Laboratoire d'archéologie des métaux de Jarville (Meurthe-et-Moselle). Parmi eux, un minuscule disque qui avait été identifié, à l’époque de sa découverte, comme un banal élément de harnais de cheval.

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    Le minuscule disque en tôle de bronze, découvert lors des fouilles archéologiques préventives à Chevroches (Nièvre), comporte des inscriptions ciselées sur son pourtour.

    En l’examinant de plus près, un chercheur s’aperçoit que ce disque en tôle de bronze, mesurant 6,5 cm de diamètre, est bombé (probablement pour figurer sur un support en forme de boule) et qu’il comporte des inscriptions ciselées sur son pourtour, n’ayant pas été décelées lors de sa découverte !

    Le disque est divisé en 12 secteurs égaux de 30° chacun, dans desquels sont gravés trois mots superposés, en caractères grecs : la ligne extérieure correspond aux 12 mois égyptiens, la ligne médiane aux 12 signes du zodiaque et la ligne intérieure aux 12 mois romains. La lecture se fait à partir de Thôth, dieu lunaire et premier mois du calendrier égyptien, qui commence à la date de notre 28 août (le 29 pour les années bissextiles). Il correspond au signe zodiacal de la Vierge.

    Un orifice circulaire de 5 mm de diamètre a été percé au sommet de l’objet afin, semble-t-il, de laisser passer un axe muni probablement d’une flèche qu’on pouvait faire tourner pour indiquer l’un des secteurs.

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    Le disque de Chevroches est divisé en 12 secteurs de 30° chacun, dans lesquels sont inscrites en grec trois lignes de mots superposés : à l’extérieur les mois égyptiens, au milieu les signes du zodiaque et à l’intérieur les mois romains.

    On pense que ce disque servait à dresser l’horoscope d’une personne en vue de lui prédire son avenir. C’est ce que les astrologues ou les voyants appellent aujourd’hui un « support ». La petite taille du disque s’explique probablement par le fait que son propriétaire devait pratiquer l’astrologie de façon itinérante, en voyageant d’une ville à l’autre dans la Gaule de l’époque.

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    Dans l’Antiquité, astrologues, mathématiciens et astronomes étaient souvent confondus car ils observaient les astres dans le ciel et réalisaient de nombreux calculs.

    Selon les archéologues, cet objet est totalement unique dans le monde gallo-romain et aurait été façonné avant 340 après J.-C. En effet, cette année-là, l’empereur romain Constant Ier, qui régna de 337 à 350, promulgue un édit « punissant de mort tout mathématicien, astrologue ou chercheur du ciel » (notez que le mot "astronome" n'existait pas encore à l'époque !).

    La sentence était terrible : tout citoyen romain, convaincu de posséder un objet servant à faire de la divination, était décapité ou livré aux fauves lors de jeux du cirque ! Il s’agissait donc du même châtiment que celui infligé aux Chrétiens pendant les trois premiers siècles de notre ère.

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    En 340 après J.-C., l’empereur romain Constant Ier promulgue un édit, livrant aux fauves tout citoyen romain, convaincu de posséder un objet servant à faire de la divination (tableau de Jean-Léon Gérôme - 1885 - Walters Art Gallery, Baltimore, USA).

     FIN

     

  • ACTUALITÉS

    2e édition du Salon de la Détection : à ne pas manquer !

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    ⊗ Nombreux stands-exposition de fabricants et de revendeurs de matériel de détection

    Conférence-présentation de la création de l’ECMD (« Conseil Européen pour la Détection Métallique »), qui regroupe toutes les Fédérations d’Associations dans les pays européens

    ⊗ Conférence du « Plombier Gaulois » (Association Alsace-Prospection) sur les différentes actions menées auprès des Administrations Française et Européenne

    ⊗ Conférence de Bertrand sur "La discrimination en détection : techniques et utilisation"

    J’aurai le plaisir de dédicacer, sur le stand de la revue DÉTECTION PASSION, mes deux livres :

    " 60 trésors fabuleux à découvrir - Leur histoire détaillée, leur composition précise, leur localisation supposée "

     " La radiesthésie - Maîtrisez l'art du pendule et de la baguette "

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  • ARTEFACTS MYSTÉRIEUX (1)

    Enquête sur 7 énigmatiques artefacts de l’Antiquité (1ère partie)

    Par Jacques Mandorla

    Auteur de "60 trésors fabuleux à découvrir"

    (Éditons Trajectoire)

    272 pages - 356 illustrations en couleurs - 25 €

    Disponible sur www.amazon.fr, www.fnac.fr et en librairie

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    Plusieurs objets, datant de l’Antiquité, posent des énigmes quasiment insolubles aux archéologues et aux historiens. Voici les 7 artefacts les plus surprenants existant sur Terre, dont la fonction n’est toujours pas parfaitement identifiée à ce jour : le disque en argile de Phaistos, le disque céleste de Nebra, la pile électrique de Bagdad, l’horloge astronomique d’Anticythère, les étranges dodécaèdres en bronze, les sphères géantes du Costa Rica et le disque astrologique de Chevroches.

    Dans ce premier article, partons à la découverte des 4 premiers étonnants trésors archéologiques, classés dans l’ordre chronologique de la date présumée de leur création : le disque en argile de Phaistos, le disque céleste de Nebra, la pile électrique de Bagdad, l’horloge astronomique d’Anticythère.

    1 700 avant J.-C. : le disque en argile de Phaistos

    Le 3 juillet 1908 à Phaistos (Crète), l’archéologue italien Luigi Pernier fait une découverte très spectaculaire en exhumant un disque en argile comportant, sur chaque face, une écriture énigmatique. Juste à côté de cet objet se trouvait un morceau de tablette comptable, gravée de signes en Linéaire A, une écriture utilisée dans la Crète ancienne entre 1 800 et 1 500 avant J.-C. et toujours pas déchiffrée à ce jour.

    Le disque mesure environ 16 cm de diamètre pour 1,9 cm d’épaisseur. Il est aujourd’hui exposé au musée archéologique d’Héraklion, la capitale de la Crète.

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    Sur les 2 faces, on dénombre 45 signes différents, appelés aussi pictogrammes, dont certains reviennent plusieurs fois. Au  total, on compte 241 signes : 123 sont répartis dans 31 cases sur la face A et 118 dans 30 cases sur la face B, tous réalisés à l’aide de poinçons imprimant chaque dessin dans l’argile fraîche, avant que celle-ci n’ait été passée au four.

    Les trois signes reproduits le plus souvent sont « le guerrier à la crête », gravé 19 fois, « le bouclier » présent 17 fois et « la peau de bête » 15 fois. Certains signes sont très explicites parce que leur dessin s’interprète de façon immédiate : aigle, poisson, serpent, bâton, hache, fleur,… D’autres sont des personnages plus difficiles à interpréter. Et certains sont incompréhensibles.

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    Les 45 pictogrammes différents, figurant sur les deux faces du disque, ont été classés et numérotés de 1 à 45 par l’archéologue anglais Arthur Evans.

    Ces signes sont disposés comme dans nos « jeux de l’oie » modernes : les cases se suivent en une spirale partant de l'extérieur et se dirigeant vers le centre. L’archéologue Luigi Pernier pense que les signes du disque doivent se lire en partant du centre et en allant vers l’extérieur car les différents personnages du disque se déplacent ou regardent vers la droite.

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    Dessins précis figurant sur les deux faces du disque.

    Réussir à savoir quand ce disque a été réalisé n'est pas chose facile. En effet, personne n’étant parvenu, à ce jour, à déchiffrer les signes figurant sur les deux faces, on ne dispose d’aucune information qui permettrait une datation, comme par exemple des noms de rois, de lieux, de batailles,… De plus, l'absence dans l’argile de toute trace de matière organique (bois, pollens, insectes…) empêche d’utiliser la technique habituelle de datation au Carbone 14. Luigi Pernier, en observant de nombreux débris de céramiques retrouvés près du disque, a estimé l’âge de fabrication du disque entre 1 700 et 1 620 avant J.-C.

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    C’est dans le petit « compartiment », au premier plan à droite, que Luigi Pernier  a découvert le disque d’argile gravé d’une écriture énigmatique. (C) Philippe Plagnol

    Depuis 1908, tous les spécialistes qui cherchent à résoudre l’énigme de cette écriture se trouvent devant une difficulté majeure : le disque ne comporte pas, à côté des pictogrammes, une seconde écriture qui serait déjà connue. Cela aurait permis de procéder comme pour l’étude de la pierre de Rosette, découverte en 1799 au nord de l’Égypte par des soldats de Napoléon : la cohabitation de trois écritures différentes d’un même texte (hiéroglyphes en haut, démotique au milieu et grec ancien en bas) avait, en effet, donné à Jean-François Champollion les clés pour parvenir à déchiffrer l’écriture sacrée des anciens Égyptiens.

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    La Pierre de Rosette, découverte en 1799 au nord de l’Égypte par des soldats de Napoléon, a permis à Jean-François Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes en 1822.

    Pour la plupart des chercheurs, le texte du disque de Phaistos serait écrit en grec ancien. Parmi les essais de déchiffrement qui ont été proposés à ce jour, on relève pratiquement autant d’hypothèses qu’il y a de chercheurs : calendrier astral, hymne guerrier, éloge funèbre, hymne à la déesse de la fertilité, document comptable, prière, manuel pour prévoir l’avenir, inscription magique, liste d’offrandes faites à un temple, traité politique, décret juridique, invitation à la fête des fleurs, plan d’un palais crétois, démonstration mathématique, appel à la guerre, partition musicale, jeu de société... Des interprétations ésotériques farfelues ont même été émises, évoquant un document provenant de l’Atlantide ou encore un message des extraterrestres !

    Parmi la centaine de propositions existantes, voici les plus notables. En 1976, le chercheur russe Vladimir Georgiev suppose que le disque relate l’histoire du roi de Crète Minos. En 1996, Derk Ohlenroth croit reconnaître une offrande faite à Zeus, afin de calmer son courroux après l’éruption du volcan de Santorin, qui s’est produite vers 1 600 av. J.-C. En 2001, le mathématicien scandinave Ole Hagen considère être en présence d’un calendrier astronomique indiquant les différentes phases de la Lune. En 2003, l’ingénieur tchèque Petr Kovar suggère que les signes sont écrits en langue slave archaïque et relatent la confession d’une esclave retenue en captivité par le roi de Crète.

    En 2013, l’ingénieur français Philippe Plagnol estime qu’il pourrait être lié aux bagues minoennes du XIVe siècle av. J.-C. et à la Palestine. En 2014, Gareth Owens, chercheur en linguistique de l'Institut technologique de Crète, et John Coleman, professeur de phonétique à Oxford, estiment qu’il s’agit d’un texte de prière à la déesse-mère.

    À ce jour, et malgré toutes les recherches menées depuis plus d’un siècle, le mystère du disque de Phaistos n’est toujours pas entièrement résolu !

     

    1 600 avant J.-C. : le disque céleste de Nebra

    Si des policiers suisses n’avaient pas interpellé des revendeurs allemands d’objets archéologiques provenant de pillages, on ignorerait probablement encore l’existence du « disque de Nebra ».

    La scène se passe à l’hôtel Hilton de Bâle le 23 février 2002 : de vrais policiers, jouant les faux acheteurs, arrêtent un couple qui leur propose, pour 350 000 euros (!), un lot comprenant deux épées, des bracelets, trois haches et un énigmatique disque, rehaussé de plaques d’or incrustées. Tous ces artefacts, provenant d’un même dépôt, sont en bronze.

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    Placé en garde à vue, le couple finit par avouer avoir acheté ce lot pour 18 000 euros. La transaction s’est faite dans son restaurant, situé dans la ville de Neuss près de Cologne. Les enquêteurs découvrent alors, avec stupeur, que c’est le lieu de rendez-vous de nombreux utilisateurs de détecteurs de métaux qui pillent des sites archéologiques, puis viennent y vendre leurs trouvailles !

    Le lot confisqué a été trouvé par deux prospecteurs qui arpentaient, en juillet 1999, une petite butte boisée de 250 m de hauteur, appelée mont Mittelberg, en Saxe-Anhalt (Allemagne centrale), près de la ville de Nebra/Unstrut. Les deux détectoristes seront condamnés en septembre 2003 à une peine de prison avec sursis et à 250 heures de travail d’intérêt général.

    Alerté par les enquêteurs, l’archéologue Harald Meller, spécialiste de la civilisation de l’Âge du Bronze, se rend sur le lieu de la découverte indiqué par les détectoristes et identifie alors les traces d’une enceinte circulaire de 300 m environ, au centre de laquelle ont été trouvés les objets qui faisaient vraisemblablement partie d’un dépôt cultuel. L’analyse par la technique du Carbone 14, effectuée peu après, a permis de dire que les objets datent de 1 600 avant J.-C.

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    Le disque fait 32 cm de diamètre, 2 mm d’épaisseur et pèse 2 100 g. Il représente, d’après l’archéologue Harald Meller, une vue du ciel sur fond vert, comprenant plusieurs éléments cosmiques : le Soleil (cercle), la Lune (croissant), 7 points groupés entre le Soleil et la Lune (peut-être la constellation des Pléiades : dans la mythologie grecque, celles-ci symbolisaient les sept filles d’Atlas), 23 points (étoiles) et deux arcs de cercle (solstices d’été et d’hiver ? lignes d’horizon ? barques célestes ?).

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    Dans la mythologie grecque, les Pléiades symbolisaient les sept filles d’Atlas : sur le disque de Nebra, cette constellation est représentée par 7 points groupés, entre le Soleil et la Lune (tableau de Elihu Vedder – Met de New York - 1885).

    Le disque pourrait donc être une représentation du ciel faite par un observateur situé en Allemagne il y a 3 600 ans : ce serait alors la configuration la plus ancienne de la voûte céleste.

    Il est intéressant de noter que la constellation des Pléiades jouait, dans l’Antiquité, un rôle important dans l'établissement des calendriers agricoles (dates de semailles et de moissons).

    Le disque (ainsi que de nombreux autres objets archéologiques trouvés sur le site) est maintenant exposé dans un musée nommé « Arche Nebra », spécialement bâti en 2007 sur le lieu même de la découverte.

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    L'Arche Nebra », musée spécialement bâti en 2007 sur le lieu même de la découverte.

     

    250 avant J.-C. : la pile électrique de Bagdad

    Lors de fouilles archéologiques effectuées en 1930 sur le site montagneux de Khujut Rabu, au sud-est de Bagdad (Irak), les chercheurs de la Direction générale des Antiquités irakiennes ont trouvé de nombreux objets (verreries, statuettes de terre, tablettes gravées…) dans les ruines d'un village occupé jadis par les Parthes, peuple semi-nomade originaire de la Perse antique qui a vécu dans la région vers le IIIe siècle avant J.-C.

    Tous les objets ramassés lors de cette mission sont alors rangés négligemment dans une caisse portant l’étiquette « Objets de culte non classés » et qui est ensuite remisée dans les réserves du musée.

    Il faut attendre 1936 et l’arrivée de l’artiste-peintre et archéologue amateur autrichien Wilhelm König, nommé conservateur du Musée national d’Irak, pour redécouvrir la caisse et son contenu. Un objet retient plus particulièrement l’attention de König : « C'est un instrument qui ressemble à un vase d'argile jaune clair dont le col aurait été ôté. Il contient un cylindre de cuivre, fermement maintenu par du bitume. Le vase mesure 15 cm de haut pour un diamètre de 7,5 cm. Le tube cylindrique est une feuille de cuivre recourbée de 9 cm de long et d'un diamètre de 26 mm. À l'intérieur se trouve une tige de fer complètement oxydée dont l'extrémité supérieure dépasse du bouchon de 1 cm environ. Elle est recouverte d'une couche gris-jaune d'un métal largement oxydé qui ressemble à du plomb. L'extrémité inférieure de la tige de fer n'atteint pas le fond du cylindre, sur lequel se trouve une couche de bitume de 3 mm d'épaisseur. Tous les éléments de l'objet ont été assemblés et examinés séparément. Après ces opérations, il est apparu de façon évidente qu'il ne pouvait s'agir que d'un élément électrique. Il ne manquait qu'un liquide acide ou alcalin pour qu'il soit complet ».

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    Les trois éléments de la pile de Bagdad : de gauche à droite, le vase en céramique de 15 cm de haut, le cylindre de cuivre de 9 cm et la tige de fer complètement oxydée.

    Quarante-deux ans plus tard, en 1978, lors d’une exposition sur l'Irak au musée Roemer et Pelizaeus d'Hildesheim en Allemagne, l’égyptologue Arne Eggebrecht, directeur de ce Musée, est intrigué par cet objet. Il décide d’en construire une réplique, parvient à faire fonctionner la pile et, après avoir fait passer un courant électrique, réussit à recouvrir une statuette en argent d'une fine couche d'or en l’immergeant dans une solution de cyanure d'or.

    Jusqu’à présent, les archéologues n’expliquaient la méthode de dorure à l’aide d’une feuille d'or, utilisée dans l’Antiquité, que de deux façons : par placage ou par cloutage. Avec sa copie de la pile de Bagdad, Eggebrecht a pu fabriquer en un peu moins de deux heures un objet parfaitement doré, comme permet de le faire la technique moderne dite de galvanoplastie.

    Pour que cette pile antique fonctionne selon le principe de celle inventée par le physicien italien Alessandro Volta en 1800 (un empilement de disques de zinc et de cuivre, séparés par un morceau de tissu imbibé d’eau salée), il suffit juste de rajouter des fils de connexion et de mettre de l’acide pour déclencher la réaction.

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    La pile inventée en 1800 par le physicien italien Alessandro Volta : un empilement de disques de zinc et de cuivre, séparés par un morceau de tissu imbibé d’eau salée.

    La pile testée par Eggebrecht a généré une tension comprise entre 0,5 et 1 volt. Pour obtenir un courant plus puissant, il est nécessaire d’associer plusieurs piles entre elles : or, d’autres exemplaires de la pile dite de Bagdad ont été trouvés dans les fouilles de Khujut Rabu, ce qui laisse penser que les Parthes connaissaient ce principe.

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    Pour l’égyptologue Arne Eggebrecht, cet objet servirait à recouvrir une statuette métallique d'une fine couche d'or, en l’immergeant dans une solution de cyanure d'or et en faisant passer un courant électrique.

    Aujourd’hui, les archéologues restent divisés sur l'utilisation réelle de cet artefact : certains adhèrent à l’hypothèse de la pile, mais d’autres penchent plutôt pour un objet à connotation magique (en insérant, dans le cylindre de cuivre, de petits rouleaux de textes religieux) ou encore pour un appareil servant à réparer les trous dans les outres de peau, récipients permettant d’emporter de l’eau dans le désert.

                                                  

    100 avant J.-C. : l’horloge astronomique d'Anticythère

    Cet étrange artefact a été découvert en 1900 par des pêcheurs d’éponges grecs, dans une épave gisant à une quarantaine de mètres de profondeur, au large de l’île d’Anticythère, située au nord-est de la Crète. 

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    À gauche, l’objet remonté par les plongeurs et, à droite, sa photo aux rayons X, réalisée en 1971 par la Commission grecque de l'énergie atomique, à la demande du physicien anglais Derek de Solla Price.

    À cette époque, l’équipement technique de plongée étant très rudimentaire (épaisses semelles de plomb et gros scaphandre relié à la surface par un tuyau), les pêcheurs étaient obligés de prendre d’énormes risques. Résultat : on remonte à la surface un mort et deux paralysés parmi les plongeurs de l’expédition !

    Les trouvailles dans l’épave sont nombreuses et de grande qualité : amphores, pièces de monnaies, bijoux et surtout statues de bronze et de marbre, dont la plus belle sera baptisée « L’éphèbe ». Grâce aux monnaies, on a pu préciser que le naufrage avait eu lieu en l’an 86 avant notre ère, que le navire était romain, provenait de Rhodes et se dirigeait vers l’Italie.

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    Parmi le trésor trouvé en 1900 par les plongeurs d’Anticythère figurent des amphores, des pièces de monnaies, des bijoux et surtout des statues de bronze et de marbre, dont la plus belle a été baptisée « L’éphèbe ».

    Parmi les objets remontés par les plongeurs se trouvent des morceaux de bronze corrodé, recouverts de concrétions de calcaire et de corail, le tout maintenu par les restes d'une structure en bois.

    Deux ans plus tard, l’archéologue grec Valerios Stais, directeur du Musée national d’archéologie d’Athènes, alors qu’il étudie le bloc, remarque la présence de roues dentées : il en déduit qu’il s’agit des restes d’un astrolabe, instrument qui permet de mesurer la hauteur des astres et de lire l'heure en fonction de la position des étoiles ou du soleil.

    Cette machine est composée de 82 éléments dont 32 roues dentées, 5 cadrans et des aiguilles mobiles. L'ensemble mesure environ 21 centimètres sur 16 et fait 5 cm d'épaisseur. On y a déchiffré des inscriptions grecques qui permettent, d'après les caractères, d’en dater la fabrication aux alentours de 100 avant J.-C. Cette date écarte alors la possibilité, relevée par certains chercheurs, que ce mécanisme puisse avoir été construit par Archimède, puisque le célèbre savant vécut en Sicile de 287 à 212 avant J.-C.

    L’artefact pourrait alors avoir été conçu dans l’île de Rhodes (d’où venait le navire) car deux astronomes exceptionnels y ont vécu dans l’Antiquité. Le premier fut Hipparque de Nicée (180-126 avant J.-C.), célèbre mathématicien et astronome grec, inventeur des tables trigonométriques dont il se servait pour calculer les tailles du Soleil et de la Lune, et leurs distances par rapport à la Terre. Le second se nommait Posidonios d'Apamée (135-51 avant J.-C.), un savant et philosophe stoïcien. Or, on possède un intéressant témoignage du célèbre homme politique romain Cicéron qui révèle, dans son livre De la nature des dieux, avoir vu à Rhodes un globe créé par Posidonios et reproduisant les mouvements des planètes du système solaire.

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    Posidonios a inventé à Rhodes, vers 100 avant J.-C., un globe reproduisant les mouvements des planètes du système solaire, instrument qui pourrait être celui trouvé dans une épave au large de l’île d’Anticythère.

    Puis, l’objet d'Anticythère est oublié dans le musée d’Athènes pendant plus de 50 ans, jusqu’en 1958 : alors qu’il visite le musée, un universitaire anglais du nom de Derek de Solla Price, titulaire de deux doctorats (physique expérimentale et histoire des sciences), est intrigué par l’artefact. Dans un article publié l’année suivante dans la revue Scientific American, le chercheur estime qu’il s’agit d’une sorte d’horloge astronomique sans balancier, conçue comme une machine à calculer les phases de la lune et la position des planètes connues à l’époque. Pour lui, ce serait un « antique ordinateur grec » !

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    Derek de Solla Price présente une reconstitution de l’artefact d’Anticythère : pour lui, il s’agit d’une sorte de machine à calculer les phases de la lune et la position des planètes connues à l’époque. Il l’a qualifiée d’antique ordinateur grec !

    Bien plus tard, en 1971, Solla Price demande à la Commission grecque de l'énergie atomique de passer l’objet aux rayons X et déclare alors : « Je dois avouer qu'au cours de ces investigations, je me suis très souvent réveillé la nuit pour me demander s'il était possible de réfuter l'évidence des textes, des inscriptions, du style et du contenu astronomique du mécanisme qui convergeaient tous résolument vers le premier siècle avant J.-C. Le mécanisme d'Anticythère doit incontestablement être considéré comme l’une des plus grandes inventions mécaniques de tous les temps ».

    Dans la seconde partie de cet article, nous étudierons les trois autres objets de l’Antiquité posant des énigmes, quasiment insolubles, aux archéologues et aux historiens : les étranges dodécaèdres en bronze, les sphères géantes du Costa Rica et le disque astrologique de Chevroches.

    À SUIVRE

  • MEL FISHER ET LE TRÉSOR DE L'ATOCHA (2)

    Poursuivant son rêve d'enfant, Mel Fisher a retrouvé l'épave de l'Atocha... et son fabuleux trésor ! (2e partie)

    Extrait du livre de Jacques Mandorla

    "60 trésors fabuleux à découvrir"

    (Éditons Trajectoire)

    272 pages - 356 illustrations en couleurs - 25 €

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    La découverte de l’épave

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    Eugene Lyon a non seulement identifié la composition du trésor embarqué sur l’Atocha, mais il apporte aussi une précision géographique capitale en affirmant qu’il faut concentrer les recherches près des Marquesas Keys.

    Fisher n’hésite pas : il déplace son matériel et son équipe dans cette zone. Confiant, il répète tous les matins à qui veut l’entendre : « Today is the Day ! », qu’on pourrait traduire par « C’est aujourd'hui le grand jour ! ». Pourtant, les mois défilent et toujours rien : même ses plus fidèles supporteurs se mettent à douter.

    Puis, un jour de juin 1975 : Bingo ! Les plongeurs remontent une lourde chaîne en or, un splendide crucifix en or incrusté d’émeraudes, des lingots d'argent, des milliers de pièces d'argent et d'or, un astrolabe rarissime, des objets sacerdotaux et plusieurs lingots d'or.

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    Un drame terrible frappe Mel Fisher !

    Le 20 juillet 1975 au matin, Fisher n’aperçoit plus le Northwind, le bateau sur lequel vit Dirk, l’un de ses trois fils. Très vite, on se rend compte que l'embarcation a coulé pendant la nuit, emprisonnant trois personnes dans sa coque d'acier : Dirk, son épouse Angel et Rick Gage, un plongeur de l’équipe.

    Effondré, Fisher songe à tout arrêter, mais ses associés l’exhortent à continuer. Ce qu’il fait, presque à contrecoeur. Les recherches se poursuivent encore pendant plusieurs années, mais l’essentiel du trésor n’est toujours pas mis au jour.

    Il faudra attendre un jour de mai 1985. Kane, le second fils de Fisher remonte à la surface une impressionnante quantité d'émeraudes, dont l'une fait 77 carats : elle est évaluée par un expert à plus d'un million de dollars ! On a pu établir que toutes ces émeraudes proviennent des gisements de Muzo en Colombie, exploités par les Espagnols dès 1594.

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    Quelques-unes de 2 615 émeraudes, posées sur un tapis de chaînes en or !

    Quelques semaines plus tard survient la fabuleuse découverte du 20 juillet 1985 : ce jour-là, Kane et ses plongeurs mettent la main sur des lingots d'argent, des pièces de huit reales en or, des lingots d'or, d'autres émeraudes… Kane vient de tomber sur l’essentiel du trésor de l’Atocha, exactement 10 ans, jour pour jour, après le drame qui avait coûté la vie à son frère Dirk. Coïncidence ou signe du destin ?

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    Un plongeur de l’équipe de Mel Fisher vient de découvrir une énorme chaîne en or et trois broches du même métal !

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    À gauche, une monnaie de 2 escudos en or, frappée à Séville (Espagne), d’un poids de 6,7 g et d’un diamètre de 22 mm : elle cote 10 000 euros.

    À droite, une pièce de 8 reales en argent, frappée en 1618 à Potosi (Bolivie), d’un poids de 26,5 g et d’un diamètre de 36 mm : elle cote 1 200 euros.

    Le contenu détaillé du trésor

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    Voici la liste de toutes les trouvailles remontées de l’épave de l’Atocha par Mel Fisher et son équipe :

    - 115 lingots et disques d’or (pour un poids de 100 kg) sur les 125 répertoriés sur le livre de connaissement,

    - 27 chaînes en or,

    - des milliers de pièces en or,

    - 2 615 émeraudes (d’un demi-carat à 77 carats),

    - 58 broches en or avec émeraudes,

    - 115 000 pièces d’argent,

    - 969 lingots d’argent sur les 1 038 répertoriés,

    - 305 lingots de cuivre sur les 582 enregistrés,

    - 606 objets précieux : coupes en or, chandeliers, plateaux, gobelets, cruches en argent, bijoux religieux (croix, pendentifs, médailles…)

    - 3 astrolabes (principal instrument de navigation au XVIe siècle, l’astrolabe permet de trouver sa route en prenant des mesures sur les étoiles et sera remplacé au XVIIIe siècle par le sextant).

    À noter que les plongeurs ont trouvé de nombreux objets précieux qui n’étaient pas indiqués sur le livre de connaissement… car il s’agissait de biens personnels emportés par de riches colons espagnols qui retournaient au pays, à bord de l’Atocha !

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    Un disque d’or de 3 kg retrouvé dans l'épave de l’Atocha.

    Une partie du trésor est vendue aux enchères

    Afin de pouvoir payer tous les actionnaires de la société " Treasure Salvors " et donner sa part de 25% à l’État de Floride, Mel Fisher décide de vendre une petite partie du trésor aux enchères. Organisée les 14 et 15 juin 1988 par la Maison Christie’s de New York, la vente rapporte plusieurs dizaines de millions de dollars.

    L’une des vedettes de cette vente est une superbe croix en or massif, incrustée de neuf émeraudes en cabochons, vendue un million de dollars !

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    Un astrolabe est vendu 132 000 dollars. Un énorme lingot d’or de 2 kg a trouvé preneur pour 54 000 dollars.

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    Après plus de vingt années de recherches, Fisher a donc été largement récompensé de sa patience et de sa ténacité. Son extraordinaire aventure a ensuite servi d’exemple à de nombreux chercheurs de trésors.

    C’est probablement en pensant à eux que Mel Fisher, avant de mourir en 1998, a déclaré : « Je pense que ma persévérance a fini par payer. Si je dois résumer ma recherche, je dirais que le point le plus important est de se trouver pile au bon endroit et de faire son travail sérieusement. Et si certains vous critiquent par jalousie, ça doit passer par une oreille et sortir par l’autre ! Il ne faut penser qu’à une seule chose : continuer à chercher. Et le jour où, comme moi, vous découvrez que le fond de la mer est recouvert de pièces d’or, vous n’oublierez plus jamais cette image ! ».

    Et les trouvailles continuent !

    Depuis la disparition de Mel Fisher, ses deux fils continuent de fouiller, sans relâche. Et le miracle se poursuit : ils trouvent l’épave du Santa Margarita, un autre galion de la flotte qui accompagnait l’Atocha et qui a sombré en même temps que lui. Et il ne se passe pas une seule semaine sans qu’un plongeur ne trouve de nouveaux lingots d’or ou de nouvelles pièces de monnaie.

    S’agit-il du reste des trésors de l’Atocha et du Santa Margarita ou bien des cargaisons précieuses des 6 autres vaisseaux qui accompagnaient ces deux navires ? Les fils Fisher gardent le secret.

    Une seule chose est certaine : l’estimation de la valeur des trouvailles à 300 millions de dollars, que Mel Fisher avait faite en 1964, est aujourd’hui nettement dépassée et réévaluée à 450 millions !

    FIN

  • MEL FISHER ET LE TRÉSOR DE L'ATOCHA (1)

    Poursuivant son rêve d'enfant, Mel Fisher a retrouvé l'épave de l'Atocha... et son fabuleux trésor ! (1ère partie)

    Extrait du livre de Jacques Mandorla

    "60 trésors fabuleux à découvrir"

    (Éditons Trajectoire)

    272 pages - 356 illustrations en couleurs - 25 €

    Disponible sur www.amazon.fr, www.fnac.fr et en librairie

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    450 millions de dollars au fond de la mer : ce chiffre représente la valeur des objets de la fabuleuse épave du galion espagnol Nuestra Señora de Atocha, remontés à la surface par l’Américain Mel Fisher.

    Il fait vraiment très chaud ce 20 juillet 1985 à Key West, en Floride. Mel Fisher est tranquillement assis dans son bureau climatisé : il est 13h05. Soudain, le téléphone sonne. À l’autre bout du fil, son fils Kane s’écrie : « Papa, tu peux jeter les cartes marines à la poubelle : on a trouvé l’Atocha ! ». Pour Mel Fisher s’achève alors une très longue quête de plus de 20 années dans les eaux chaudes de Floride.

    Mel Fisher est né en 1922 dans l'Indiana. La Seconde Guerre mondiale interrompt ses études d'ingénieur-mécanicien à l’Université de Purdue. Pour pouvoir vivre, il crée alors, avec sa jeune épouse, un club de plongée. Au bout de quelques années, Fisher souhaite rompre la monotonie de ce travail. Le déclic survient le jour où il discute avec des plongeurs qui viennent de trouver des pièces d’or dans une épave, au large de Miami. Fisher, plongeur professionnel aguerri, est persuadé de pouvoir en faire autant. C’est pourquoi, en 1962, il fonde avec cinq amis plongeurs une société au nom évocateur : la « Treasure Salvors » (les Sauveteurs de Trésors). Hélas, les premières épaves qu’ils fouillent ne fournissent aucune trouvaille de valeur.

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    Mel Fisher (à gauche) et ses deux fils Kim (au centre) et Kane (à droite). En arrière-plan, deux « mail box », inventées par Fisher.

    Une invention géniale : la "mail box"

    Mais Fisher est quelqu’un d’obstiné et d’inventif : il cherche alors une idée originale qui permette de mieux explorer les fonds marins. Utilisant ses connaissances en mécanique, il met au point un appareil étonnant, qu’il surnomme « mail box » (car il ressemble à une boîte aux lettres américaine), qui va révolutionner les techniques de prospection sous-marines. Il s’agit d’un grand tube métallique coudé, renfermant une énorme hélice qui propulse l'eau de la surface vers le fond marin, afin de dégager la vase ou le sable : grâce à cet engin, les objets précieux apparaissent facilement à la vue des plongeurs.

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    Dessin expliquant le fonctionnement d’une « mail box ».

    Mon ami Michel Bagnaud, le spécialiste du trésor de l’île des Cocos, a raconté dans son livre « Profession : inventeur de trésors », comment cette « mail box » géniale donne très vite d’excellents résultats : « Les 24 et 25 mai 1964, Fisher met au jour près de 2 000 escudos d'or en parfait état. Un mois plus tard, il découvre des chaînes en or de plusieurs mètres de long et deux gros disques en or massif. Devant les journalistes médusés, il proclame alors qu'il a remonté pour un million et demi de dollars d’objets, mais qu'il compte en trouver beaucoup plus en se lançant à la recherche de l’épave la Nuestra Señora de Atocha, qui contient au moins 300 millions de dollars ! ».

    La loi fédérale très avantageuse de l'État de Floride

    Pour retrouver l’épave de l’Atocha, Fisher loue une concession maritime à l’État de Floride, en sélectionnant une zone très étendue au large de Key West. Il profite du fait que la loi fédérale de l’État de Floride est très avantageuse : elle laisse, en effet, 75% de la valeur des trouvailles aux inventeurs (découvreurs) alors que l’État de Floride se contente seulement des 25% restants.

    Dans les autres pays, la règle en usage est fondée sur un partage à 50/50. Sauf en France où, depuis 1989, l’État s’attribue l’entière propriété des trésors sous-marins gisant dans nos eaux territoriales ! Cette loi ayant eu le désastreux effet d’augmenter les pillages d’épaves, fouillées sans demande d’autorisation préalable, l’État français s’est engagé en 1996 à verser une prime à tout découvreur, prime pouvant aller jusqu’à 30 000 euros selon l’intérêt scientifique de la trouvaille. Prime considéré comme insuffisante par les chercheurs de trésors.

    Une plongée dans les archives

    Ayant obtenu sa concession auprès de l’État de Floride, Fisher se met à la recherche de l’Atocha. Les premiers mois sont décevants : il ne trouve absolument aucune trace du galion espagnol.

    Le destin vient alors au secours de Fisher : un jour, à Vero Beach, la ville de Floride où il réside, Fisher rencontre par hasard un certain Eugene Lyon, en train de s'affairer avec son détecteur de métaux sur la plage. Lyon est un brillant érudit : il sait lire l'espagnol ancien et se rend régulièrement aux Archives générales des Indes, situées à Séville en Espagne, afin d’y consulter des documents des conquistadors espagnols dans le but de rédiger la thèse de doctorat d'Histoire qu’il prépare. Fisher le charge alors d’aller trouver des informations sur le naufrage de l'Atocha, en lui précisant la date de la catastrophe : 6 septembre 1622.

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    Frappée par un ouragan, l'Atocha fait naufrage près de la Floride le 6 septembre 1622.

    La veille de cette date fatidique, 28 bateaux quittent le port de La Havane à Cuba, en direction de l’Espagne. Cette flotte emporte avec elle une fortune colossale : argent de Bolivie, or et émeraudes de Colombie, perles du Venezuela... Mais quelques bateaux ne parviendront jamais à destination : le matin du 6 septembre, un terrible ouragan frappe la flotte au moment où elle se dirige vers la Floride : 8 bateaux disparaissent entre les îles de Marquesas Keys et de Dry Tortugas, à l’ouest de Key West.

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    Eugene Lyon, l'archiviste qui a permis à Mel Fisher de localiser l'épave de l'Atocha.

    Pour essayer de retrouver l’endroit exact du naufrage, Eugène Lyon part à Séville et se plonge dans les archives pendant des semaines. Il finit par tomber sur un document exceptionnel : le manifeste de connaissement, c’est-à-dire la liste du chargement enregistré au moment où l’Atocha appareille de Carthagène, en Colombie, pour se rendre en Espagne.

    La lecture de ce document donne le vertige à Fisher ! Voyez plutôt : l’Atocha emporte officiellement 1 038 lingots d’argent d’un poids total de 24 tonnes, 180 000 pesos en pièces d’argent, 582 lingots de cuivre, 125 lingots et disques d’or, 350 balles d’indigo (une teinture rare et très appréciée à l’époque), 525 balles de tabac, 20 canons de bronze, 600 kilos d’objets en argent et des dizaines de milliers de pièces d’or !

    Un trésor phénoménal qui sera remonté à la surface quelques années plus tard !

    À SUIVRE